Droit de visite et hébergement non respecté : comment faire ?

Lorsqu’un couple se sépare, le juge doit prendre une décision en ce qui concerne la garde des enfants mineurs. Quand la garde alternée n’est pas possible, l’hébergement classique qui consiste en la résidence chez un seul parent est généralement la solution retenue. En pareille circonstance l’autre parent bénéficie d’un droit de visite et d’hébergement qu’il est libre d’exercer ou pas. Que faire quand ce droit de visite et d’hébergement n’est pas respecté ? Les réponses à la suite.

 

Droit de visite non respecté

Le droit de visite et d’hébergement est accordé au parent qui n’a pas la garde habituelle des enfants. En cas de séparation des parents, le Code Civil prévoit en son article 373-2 que « Chacun des père et mère doit maintenir des relations personnelles avec l’enfant et respecter les liens de celui-ci avec l’autre parent ». L’on estime en effet qu’entretenir des relations est essentiel pour construire la personnalité de l’enfant.

Toutefois, le droit de visite est un droit et non une obligation. En conséquence, le parent qui en bénéficie peut prendre la décision de ne pas chercher son fils sans que le droit de visite et d’hébergement non respecté ne l’expose à des sanctions. Il est important de souligner que le parent gardien ne saurait décider de manière unilatérale d’interdire à son ex conjoint de récupérer l’enfant pour les week-ends au motif qu’il ne respecte pas son droit.

 

Non respect de la période de garde

Le droit de visite et d’hébergement non respecté peut consister au non respect de la période de garde. Dans cette hypothèse le parent décide d’exercer son droit, mais il n’en respecte pas les modalités. À titre d’exemple, un père qui omet de ramener l’enfant au domicile de la mère aux jours et horaires convenus. Il s’agit d’un cas de non respect du jugement du divorce en ce qui concerne l’hébergement des enfants.

Le non respect du jugement du JAF relativement aux modalités d’exercice du droit de visite et d’hébergement constitue un délit pénal. Ainsi, le parent qui ne respecte pas la période de garde peut être puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Le parent gardien a le droit de porter plainte pour ce manquement.

 

 

Faire appel au juge familial

En cas de non respect du droit de visite et d’hébergement, soit que votre ex conjoint ne respecte pas votre droit, soit qu’il ne respecte pas son droit, vous avez la possibilité de saisir le Juge aux Affaires Familiales. Ce dernier pourra statuer sur les modalités de l’autorité parentale sur l’enfant. Il ne peut lui être demandé de supprimer le droit de visite, exception faite des motifs graves comme la mise en danger de l’enfant.

Une alternative en cas de non respect du jugement du divorce en ce qui concerne la garde des enfants est l’augmentation de la pension alimentaire. Le parent ayant la garde des enfants peut saisir le JAF afin qu’il augmente le montant de l’obligation alimentaire du parent défaillant. Il tiendra compte pour ce faire de l’ampleur du droit de visite du parent débiteur de sorte que s’il ne l’exerce pas il en sera tenu compte pour réévaluer la pension alimentaire.

 

Les lois en lien avec ce type de situation

Le non respect du droit de visite et d’hébergement est une situation pour laquelle le Code Civil ne prévoit pas de sanction. Il est toutefois sanctionné par le Code Pénal, le non respect de ce droit pouvant constituer le délit de non représentation d’enfant prévu par les articles 227-5 et 227-7.

Dans l’idéal, les parents doivent respecter leur accord ou la décision du juge en ce qui concerne la garde des enfants. En cas de difficultés, rapprochez vous de votre avocat afin que des mesures soient prises pour préserver l’intérêt de vos enfants.

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